Épisode 01 – On se met dehors!

Premier épisode pour Geneviève et Maryline qui nous tricotent du carré grand-mère parle de Sophie Gauthié exécutée à la guillotine et de Steven Avery de Making à Murderer

Nos créations au crochet :

Geneviève : Veste cocon avec tête de squelette en StyleCraft DK couleur grass green (aff)

Patron : https://www.ravelry.com/patterns/library/easy-skull-square avec

Maryline : Veste hexagone granny square en Red Heart Rétro stripes et noir

Patron : https://www.youtube.com/watch?v=nzFqpZRkka0

Autres Références Discutées

Livre : Un tueur si proche

Podcast: Generation WHY épisode 166


Nos 2 meurtres :

Geneviève : Sophie Gauthié (Gautié)

Source: https://www.lepoint.fr/podcasts/les-amants-de-la-guillotine

Avec son époux, Sophie Gautié tient une modeste auberge au Bourg, un paisible village du Lot, entre Cahors et Figeac. Petite, à l’apparence frêle, Sophie aime faire la fête avec ses clients. Et la gnole aidant, il peut lui arriver de finir dans leur lit. De quoi mettre de la graisse de canard dans ses topinambours. Son mari Boyou, épousé en secondes noces, ferme les yeux tant que l’auberge est fréquentée. De temps à autre, la Gautié tombe enceinte, forcément. À dix reprises, elle accouche. Mais le bon petit Jésus a la bonté d’appeler à lui sept des charmants bambins avant l’âge d’un an. Alléluia ! Cette hécatombe n’intrigue pas trop le voisinage, la mortalité infantile au XIXe siècle étant fréquente.

L’auberge de Sophie Gautié, aujourd’hui© Lewino

En juin 1875, le fils aîné de la mère Gautié, né d’un premier mariage, se meurt à l’auberge. Victime de la tuberculose, il crache ses dernières alvéoles. Il est veillé par son épouse, qui a accouché trois mois auparavant. C’est la mère Gauthié qui prend soin du nourrisson nommé Élisa. Un jour, elle sort affolée de sa chambre en hurlant : « Ahhhh ! Élisa ne respire plus. Elle est morte ! » Le médecin, appelé en urgence, ne peut que constater le décès de la petite. À première vue, rien ne peut expliquer cette mort soudaine. Le père, qui a été délaissé, en profite pour prendre lui aussi la poudre d’escampette du côté du ciel, deux heures après sa fille.

La rumeur court

Dans le village, ce double décès fait bavarder. Le fils, on l’admet, on connaît les ravages du mal de poitrine, mais la petite Élisa ! C’est le huitième bébé à mourir à l’auberge. Pas normal du tout, millediou de millediou ! La mère Gautié aurait-elle été capable de tuer ses enfants ? La rumeur court, la rumeur enfle. C’est alors que certaines commères se rappellent des menaces de mort proférées par la femme aubergiste à l’encontre de sa bru qu’elle accuse de guetter son héritage.

Ces accusations finissent par tomber dans les oreilles des gendarmes, lesquels ordonnent d’exhumer le corps de la petite Élisa, mais aussi celui de la petite Marie, fille de Sophie enterrée deux mois plus tôt. Avec une grande émotion, le médecin légiste qui pratique l’autopsie découvre dans les petits corps des aiguilles à repriser la laine et des fragments d’aiguille à tricoter. Les deux fillettes ont été assassinées ! Et par qui ? Par la mère Gautié, pardi. Il n’y a qu’elle qui a pu faire cela.

Neuf heures et demie de prières

Les pandores l’arrêtent aussitôt. Durant son interrogatoire, elle reconnaît les meurtres d’Élisa et de Marie, mais nie celui de ses précédents bébés. La seule excuse qu’elle trouve est pitoyable. Elle accuse sa belle-fille d’avoir couché avec son époux. « J’avais surpris des relations coupables entre ma bru et mon mari. Ça me tourna la tête. Je ne savais plus ce que je faisais… Un jour, dans mon auberge, on s’entretenait de la manière de faire périr secrètement les petits enfants : on disait que les enfants ne souffraient pas, et que les aiguilles disparaissaient dans le corps. »

Une excuse cousue de fil blanc que les jurés ne retiennent pas. La cour d’assises de Cahors condamne Sophie Gautié à être guillotinée devant son auberge. Le 3 janvier 1876, en fin d’après-midi, l’aubergiste est tirée de la prison de Cahors pour être amenée au Bourg en charrette. Le trajet prend neuf heures et demie. Durant tout ce temps, elle ne cesse de prier, encadrée par deux curés. La charrette arrive à destination avant le lever du soleil. La condamnée est amenée à l’école pour subir la toilette d’avant exécution. Le bourreau lui coupe les cheveux et découpe son col pour libérer le cou. Une foule de 4 000 curieux accueille l’infanticide. Elle est venue se repaître du hideux spectacle. Les insultes pleuvent. Une femme hurle : « Malheureuse, tu vas mourir, et tu seras bien reçue dans l’autre monde, tous tes enfants t’attendent. » Le bourreau l’empoigne, la ligote sur la bascule. Un de ses assistants vérifie que le cou est correctement placé. La lame chute. Elle est autrement plus efficace qu’une aiguille à tricoter. Le sang jaillit. C’est fini. Sophie Gautié a rejoint ses enfants dans l’au-delà. C’est l’avant-dernière femme à être exécutée en France.


Maryline : Steven Allan Avery

Source : Wikipédia

Steven Avery (né le 9 juillet 1962) est un citoyen américain du comté de Manitowoc, qui a été emprisonné pendant 18 ans pour viol. Il a cependant été innocenté grâce à la présence de traces d’ADN qui ont permis d’identifier le véritable coupable de l’agression. Il a été libéré de prison le 11 septembre 20031. Mais en 2005, Avery, accusé du meurtre de la photographe Teresa Halbach, est arrêté et condamné à perpétuité l’année suivante2.

Les deux affaires sont en 2015 le sujet d’une série documentaire de Netflix Making a Murderer3 (Fabriquer un meurtrier), qui a provoqué de nombreux appels en faveur d’un nouveau procès.

Le 29 juillet 1985, Penny Beerntsen, une jeune femme partie faire un jogging sur les rives du lac Michigan est violée par un homme. Elle parvient à s’échapper et à donner un portrait de son violeur. Steven Avery, individu marginal, père de quatre enfants et ayant déjà un casier judiciaire, est rapidement soupçonné alors qu’il ne correspond pas à ce portrait. Mais Penny, influencée par le portrait-robot effectué par le shérif et ses enquêteurs, finit par désigner Avery comme son agresseur parmi les neuf photos de suspects4. Malgré ses protestations, sans aveux, ni preuves, et de nombreuses incohérences, Avery est condamné à 32 ans de prison.

Des années plus tard, les progrès technologiques permettent d’analyser les pièces à convictions de l’enquête pour obtenir l’ADN du réel coupable : Gregory Allen qui purge déjà une peine de 60 ans d’emprisonnement pour viol5. Steven Avery est libéré en 2003. Il reprend un travail dans la casse familiale et exige 36 millions de dollars de dommages et intérêts pour sa réclusion injustifiée, dans une procédure mettant directement en cause les services du shérif Thomas Kocourek et du procureur de Manitowoc. Mais avant même que le procès ait lieu, le 31 octobre 2005, la photographe Teresa Halbach, alors âgée de 25 ans disparaît. Elle s’était rendue chez Avery pour photographier un minivan qu’il voulait vendre.

Après plusieurs jours de fouilles et sept perquisitions, la clé de voiture de Teresa est retrouvée dans la maison mobile de Steven Avery. Peu après, ce sont les ossements carbonisés de la victime qui sont identifiés à proximité6 de son domicile. Enfin, Brendan Dassey, un neveu de Steven Avery ayant une déficience intellectuelle, avoue aux policiers avoir participé avec son oncle au viol et au meurtre de Teresa Halbach. Rapidement après avoir émis ces aveux, Brendan se rétracte auprès de la police et de la justice du Wisconsin, sans effet. Des doutes sont alors émis par les avocats de la défense de Steven Avery quant à la sincérité de ces aveux. Il est notamment reproché aux enquêteurs d’avoir suggéré ces aveux au jeune étudiant, facilement influençable. À l’issue d’un procès organisé dans une tension indescriptible entre l’accusation et la défense (notamment en raison des aveux contradictoires, arrachés à Brendan Dassey), Avery est alors condamné à perpétuité7 pour le meurtre de Teresa Halbach.

La deuxième saison de Making a Murderer met en lumière toutes les incohérences et les falsifications de preuves du comté de Manitowoc ainsi que le témoignage très controversé de son neveu, Brendan Dassey. Les policiers sont alors accusés d’avoir profité du retard intellectuel de Brendan afin qu’il fournisse un témoignage à charge envers Steven Avery. La culpabilité de Steven Avery est alors très discutée. Sa nouvelle avocate, Kathleen Zellner, entreprend alors plusieurs démarches auprès de la justice du Wisconsin et des États-Unis afin de tenter de le faire libérer. Elle découvre progressivement qu’il est impossible de reconstituer la version officielle et souhaite une révision.

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